Artiste peintre, violoniste, figure des salons artistiques parisiens, et muse de René Letourneur et de Jacques Zwobada – deux des artistes les plus intéressants dans le panorama de la sculpture européenne de la première moitié du 20e siècle – qui furent les grands amours de sa vie.
Elle rencontre Letourneur à Rome, où encore très jeune elle s’est installée avec sa famille, et pose pour des artistes à la Villa Médicis. C’est l’amour ; elle le rejoint à Paris et de leur mariage naît Anne. Zwobada, subjugué par son charme, la courtise en lui écrivant presque chaque jour des lettres débordantes d’amour, malgré le sentiment de culpabilité qu’il éprouve à l’égard de son ami.
Des années difficiles s’ensuivent, au cours desquelles les deux amants vivent pratiquement sous le même toit, partagés entre l’amour et l’amitié. Jusqu’au jour où Antonia décide de quitter son mari pour vivre sa passion pour Jacques, qui a aussi réveillé irrésistiblement en elle l’inspiration artistique. En 1956, pendant des vacances à Rome, Antonia meurt soudainement à l’âge de quarante-deux ans. Anéanti et fou de douleur, Zwobada bâtit pour elle un mausolée dans le cimetière de Mentana, à quelques kilomètres de Rome.